Où je marche je vois des portes
et ce n’est pas plus clair
et ce n’est pas plus simple.
Où je marche je vois des femmes
et les femmes se tordent le long
des branches.
Un mur à gauche, un mur à droite
et de la mousse partout pour qu’il fasse
plus noir.
Verrais-je la fontaine òu l’eau devient ébène
devient barque, devient rame
et se précipite ?
Verrais-je la fontaine qui devient plume
devient aigle,
devient espace ?
Verrais-je les hommes sur leur monture
se ruer vers le sommet de la montaigne
d’où l’eau chute
dans l’eau qui fait voir
où je vois une île
où je marche
où tous les hommes et toutes les femmes
ensemble
rament vers les astres ?
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